Eva Bergman. När man följer Eva Bergmans liv och leverne slås man snart av att "teater" är ett nyckelord. Scenkonst och förklädnad i alla former löper som en röd tråd i hennes liv. Alltifrån påverkan av två kreativa föräldrar i uppväxtens Stockholm där upplevda eller återberättade teaterföreställningar fascinerade och stannade i minnet. Senare, i Paris, där Eva slog ner sina pålar sent 50-tal, ledde en kurs på Université du Théâtre des Nations till arbete hos den kände teatermannen Lars Schmidt, där hon länge verkade som sekreterare och lektör av teaterpjäser för eventuella inköp till Sverige, senare även på uppdrag av Sandrews, med ständig bevakning av den levande teatermarknaden i Paris.
Tillsammans med sin dåvarande man - och med
fortsatt förtroende från Sandrews - flyttade Eva Bergman 1967 till sitt
"tredje hemland", Japan, där hon tillbringade fem viktiga år och där
hennes son Yann föddes. Efter författaren Mishimas dramatiska självmord skapade
EB en rad politiska teckningar och collages som i retrospektiv måste betraktas
som revolutionära i sin tidiga radikalitet och feministiska medvetenhet.
Den grafiska serien "Le Tour du Soleil"
från 1972 visades först i Tokyo och senare på turné i Stockholm, Holstebro
(Danmark) och slutligen på Cinemateket i Paris. En katalog som finns kvar
vittnar om detta. EB erhöll sin maitrise vid Sorbonne 1976 med ett arbete om
svensk barnteater på 1960-talet, under ledning av den legendariske Jacques
Lassalle.
"Skurgumma",
den teckning som ligger till grund för AAS grafiska blad 2018, kom till i Paris
1977, i efterdyningarna av den...läs vidare >> en français ici>>
feministiska vågen i Sverige och Frankrike. Den firar alltså 40 år idag men har på intet sätt förlorat i aktualitet. Nog skurar "gumman" tiljorna också - det står klart inte minst efter uppståndelsen kring "Me Too".
feministiska vågen i Sverige och Frankrike. Den firar alltså 40 år idag men har på intet sätt förlorat i aktualitet. Nog skurar "gumman" tiljorna också - det står klart inte minst efter uppståndelsen kring "Me Too".
På 1980-talet kom leran som ett nytt - kanske
mindre kontroversiellt? - arbetsmaterial in i Eva Bergmans nya liv. Skålar,
abstrakta former, kvinnofigurer - ofta i raffinerad rakubränning - tog form.
Lerfigurerna går så småningom över i marionetter och dockor, allt från
fingerdockor till jättefigurer som måste bäras av två personer. Eva gestaltar,
tillverkar och framträder på scenen. Under hela denna period och framöver är
det angeläget att också framhålla Eva Bergmans viktiga roll som
guide-conferencier inom konst och arkitektur, inte minst för professionella grupper
från Sverige på studiebesök i Paris.
En av höjdpunkterna i EB:s scenkonst är
"Lingonprinsessan», en perfekt illusorisk föreställning där aktörerna
gestaltas av olika köksredskap: skedar, gafflar, sallads- eller snigelbestick,
och där Eva, som en storögd Gelsomina från Fellinis «La Strada", skickligt
och ekvilibristiskt manipulerar rollfigurerna.
Idén föddes när EB som "Blouse Rose" arbetade ideellt med
dockor i sjukhusmiljö för att roa och distrahera svårt sjuka barn. I den
känsliga miljön tilläts inga lurviga dockor som inte gick att sterilisera.
De senaste åren har Eva Bergman i sina
föreställningar samarbetat med sonen, Yann Le Nestour, musiker och kompositör.
Med stora dockor och många exotiska instrument har de roat en publik i alla
åldrar. Som kronan på verket planerar mor och son en opera som redan fått
statligt stöd. "Work in Progress". Ständigt detta skapande! Vi har
all anledning att vara nyfikna och att tacka Eva!
Sonja Martinson Uppman,
december 2017
Eva Bergman. En s’intéressant de plus près à la vie et aux oeuvres d’Eva Bergman on s’aperçoit assez vite que "théâtre" se trouve être un mot clé. L’art de la scène et le travestissement dans toutes ses formes courent comme un fil rouge tout au long de sa vie. Déjà adolescente elle était fascinée par des représentations théâtrales vues, ou racontées/jouées par sa mère au retour d’un spectacle ! Plus tard Eva s’installe à Paris, elle est engagée par l’homme de théâtre légendaire, Lars Schmidt, qui vient d’acheter le Théâtre Montparnasse. Elle sert de secrétaire dans la journée et ne se plaint pas de lire des manuscrits et d’écrire des notes de lecture la nuit ! Par la suite elle va aussi surveiller le marché du théâtre à Paris pour le compte de "Nordiska Teaterförlaget" et "Sandrews Film & Teater".
Elle part en 1967 au Japon avec son futur mari français, linguiste, Eva toujours comme représentante de Sandrews, côté cinéma cette fois ! Le Japon, sa troisième patrie ! Elle y restera plus de quatre ans, Des années passionnantes et créatives. Le mariage dans un temple bouddhiste dans la montagne de Kyoto, la naissance de son fils, Yann. Influencée par les évènements politiques au Japon et le suicide spectaculaire du romancier Mishima Yukio, Eva crée une suite de collages/dessins politiques qui rétrospectivement doivent être considérés comme révolutionnaires dans leur radicalité et leur conscience féministe.
La série graphique « Le Tour du Soleil » de 1972 est d’abord exposée à Tokyo, ensuite à Stockholm, Holstebro et à la Cinémathèque de Paris. Un catalogue témoin existe encore. De retour à Paris, Eva obtient sa maîtrise en 1976 sur "le Théâtre pour Enfants en Suède dans les années 1960-70", inspirée par un cours de Jacques Lassalle.
"Skurgumma", le dessin de la lithographie 2018 a vu le jour à Paris en 1977 dans le ressac de la vague féministe en Suède et en France. Il fête donc aujourd’hui ses 40 ans mais n’a rien perdu en actualité, car la " skurgumma", n’est-elle pas toujours en train de laver les planchers ? Cela semble d’autant plus évident après l’agitation autour de "Me Too".
Dans les années 1980, l’argile s’est imposée avec des bols, des formes abstraites, des figures féminines, la cuisson Raku. Puis arrivent les marionnettes, les toutes petites et les géantes. Eva les conçoit, les crée, les manipule, les fait parler, leur donne vie. Pendant tout ce temps Eva a aussi tenu un autre rôle important, celui de guide-conférencier, un travail passionnant et enrichissant.
Un sommet de son art scénique s’appelle "La Princesse Airelle". Un spectacle où les personnages sont des ustensiles de cuisine et où Eva comme une Gelsomina aux grands yeux de "La Strada" de Fellini avec l’habileté d’une équilibriste manipule les tenants de rôles. L’idée est née quand Eva comme ‘Blouse Rose’ a travaillé bénévolement dans un hôpital pour amuser et distraire des enfants gravement malades. Un lieu sensible où des poupées poilues n’avaient pas accès.
Depuis quelques années EB collabore avec son fils, Yann le Nestour, musicien/ compositeur. Avec de grandes poupées et des instruments exotiques ils amusent des publics de tous âges. Pour couronner le tout, mère et fils ont un projet : un opéra qui a déjà reçu l’aide de l’état. "Work in Progress". Cette création sans relâche ! Nous avons raison d’être curieux et de remercier Eva.
Elle part en 1967 au Japon avec son futur mari français, linguiste, Eva toujours comme représentante de Sandrews, côté cinéma cette fois ! Le Japon, sa troisième patrie ! Elle y restera plus de quatre ans, Des années passionnantes et créatives. Le mariage dans un temple bouddhiste dans la montagne de Kyoto, la naissance de son fils, Yann. Influencée par les évènements politiques au Japon et le suicide spectaculaire du romancier Mishima Yukio, Eva crée une suite de collages/dessins politiques qui rétrospectivement doivent être considérés comme révolutionnaires dans leur radicalité et leur conscience féministe.
La série graphique « Le Tour du Soleil » de 1972 est d’abord exposée à Tokyo, ensuite à Stockholm, Holstebro et à la Cinémathèque de Paris. Un catalogue témoin existe encore. De retour à Paris, Eva obtient sa maîtrise en 1976 sur "le Théâtre pour Enfants en Suède dans les années 1960-70", inspirée par un cours de Jacques Lassalle.
"Skurgumma", le dessin de la lithographie 2018 a vu le jour à Paris en 1977 dans le ressac de la vague féministe en Suède et en France. Il fête donc aujourd’hui ses 40 ans mais n’a rien perdu en actualité, car la " skurgumma", n’est-elle pas toujours en train de laver les planchers ? Cela semble d’autant plus évident après l’agitation autour de "Me Too".
Dans les années 1980, l’argile s’est imposée avec des bols, des formes abstraites, des figures féminines, la cuisson Raku. Puis arrivent les marionnettes, les toutes petites et les géantes. Eva les conçoit, les crée, les manipule, les fait parler, leur donne vie. Pendant tout ce temps Eva a aussi tenu un autre rôle important, celui de guide-conférencier, un travail passionnant et enrichissant.
Un sommet de son art scénique s’appelle "La Princesse Airelle". Un spectacle où les personnages sont des ustensiles de cuisine et où Eva comme une Gelsomina aux grands yeux de "La Strada" de Fellini avec l’habileté d’une équilibriste manipule les tenants de rôles. L’idée est née quand Eva comme ‘Blouse Rose’ a travaillé bénévolement dans un hôpital pour amuser et distraire des enfants gravement malades. Un lieu sensible où des poupées poilues n’avaient pas accès.
Depuis quelques années EB collabore avec son fils, Yann le Nestour, musicien/ compositeur. Avec de grandes poupées et des instruments exotiques ils amusent des publics de tous âges. Pour couronner le tout, mère et fils ont un projet : un opéra qui a déjà reçu l’aide de l’état. "Work in Progress". Cette création sans relâche ! Nous avons raison d’être curieux et de remercier Eva.
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